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Retour sur le voyage en Islande

01 juillet 2025 Article
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C’est à 38 que nous sommes partis à la découverte des terres extrêmes de l’Islande où volcans, sources chaudes, glaciers, grottes et landes arides nous attendaient. Notre programme est ambitieux puisqu’il nous propose, rien de moins, de faire le tour de l’île en six jours, soit 2 400 km. Jules Verne, qui s’inspira du fameux volcan Snaefellökull pour écrire son « voyage au centre de la terre » n’y a jamais mis les pieds et c’est bien dommage car dès le premier jour nous en prenons plein les yeux en découvrant les chutes de Seljalandafoss hautes de 30 mètres et derrière lesquelles nous pouvons nous glisser. Sur cette terre d’eau et de feu, il y a plus de 10 000 chutes répertoriées et nous n’en verrons que onze, les plus connues …

Pierre, notre guide franco-belge, nous explique combien la vie fut rude pour les Islandais : leur population est au nombre de 400 000 aujourd’hui ; on a peine à imaginer les conditions climatiques qu’ils ont endurées autrefois, sans bois pour se chauffer, entre tremblements de terre, tsunamis glaciaires, éruptions volcaniques, vagues scélérates, geysers, sans parler des nuits interminables. Pas étonnant que leurs prénoms finissent souvent par « dur » ! Notre chauffeur, Erling, qui file à bonne allure sur de petites routes peu larges, force notre admiration. La fameuse route de la mort (à cause des vents violents) nous fait davantage prendre conscience que les éléments sont ici les maîtres absolus. Nous avons la chance, au départ du port d’Hauganes, au nord,  de pouvoir admirer le ballet des baleines, même si nous n’en verrons vraiment que le dos et la queue. Au menu, nous aurons souvent du poisson car la pêche représente 30% de l’activité économique (le tourisme, c’est 30%..). Nous apprenons aussi que plus de 5 000 marins ont péri en mer. Et c’est bientôt du requin islandais que nous goûterons…ou pas.

Dans le bus règne une atmosphère bon enfant quand il s’agit de se demander quand  nous mangerons enfin de l’agneau, vu tous les troupeaux de mouton qui paissent en bordure de route. N’oublions pas, toutefois, les 130 volcans actifs de l’île ; le Laki, par exemple, eut une éruption en 1783, tuant ainsi un tiers de la population et recouvrant la moitié du pays de poussière volcanique, le téfra

 

Et c’est aussi pour oublier toutes les vicissitudes climatiques que les islandais croient beaucoup aux elfes, trolls et lutins, personnages qui peuplent leur mythologie si riche.

Autonome énergétiquement grâce à la géothermie, dotée d’une industrie de transformation de la bauxite très consommatrice d’électricité, peu coûteuse ici, l’île bénéficie d’un haut niveau de vie et de hauts salaires. Elle est même, malgré son climat, classée parmi les pays les plus heureux au monde et considérée comme le plus sûr.

 

Mais l’expérience la plus impressionnante reste la balade en véhicule amphibie sur le lac aux diamants où nous naviguerons entre des icebergs aux formes étonnantes de couleurs, de bleus divers, de blanc ou de gris, l’ensemble baignant dans une brume qui rend le spectacle totalement fantasmagorique !

 

Sans oublier notre bain dans une eau turquoise à 40° (cette fois sans glaçon) : un régal.

Difficile de clôturer ces souvenirs sans parler des Vikings, ces barbares norvégiens qui ont envahi l’Islande au IXème siècle en pillant ses réserves de bois mais y ont quand même introduit ces chevaux trapus que l’on admire partout pendant notre périple.

 

Notre grand regret : aucun macareux sur nos photos car ils sont quasiment toujours en vol ! Mais grâce à Xavier, nous aurons tous une carte postale de ce « puffin » ou « lundi » (traduction de macareux en anglais et islandais).

 

Et notre grande satisfaction : avoir eu du soleil pendant cinq jours sur six.

Christine Dupuis




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