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EBACE : bilan du salon, l'aviation d'affaires tente de redécoller

24 May 2014 Article
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Le salon EBACE de Genève, qui réunit les professionnels de l’aviation d’affaires jusqu’au 23 mai, reste un des temps forts de la saison aéronautique, surtout pour jauger de la santé d’un secteur des « bizjets » qui a payé un lourd tribut à la crise de 2008.

Le bilan du cabinet d’analyses Teal Group met en évidence une chute des ventes de 29,2% entre 2008 et 2012.

Comment va le secteur ?

Mieux, mais pas encore bien, pour résumer. L’aviation d’affaires affichera bien une croissance de 11% cette année, selon Teal Group, mais le chiffre masque un panorama contrasté :

« Les Etats-Unis ont très bien repris depuis douze mois, mais l’Europe reste en baisse d’activité, résume Marine Eugène, directeur des ventes de Netjets Europe, plus grande flotte privée d’Europe avec 130 avions et 66 000 vols annuels.

Même en Europe, la situation est contrastée : Londres, l’Allemagne, l’Ukraine ou la Russie restent bien orientés, à l’inverse de la France et des pays du Sud. »L’essentiel de la croissance se fait donc ailleurs, en Asie notamment : la Chine ne compte que 150 jets privés contre 10 000 aux Etats-Unis, ce qui donne une idée de la marge de progression et du marché potentiel.

Nouveaux clients, nouvelles exigences aussi : si le segment des jets légers a beaucoup souffert, le très haut de gamme cartonne, avec des avions toujours plus performants. 

L’américain Gulfstream bénéficie à plein du succès de son nouveau jet G650, capable de parcourir 12 964 kilomètres sans escale, un record. 

Le concurrent canadien Bombardier répond avec son futur Global 8000, dont le rayon d'action dépassera 14 600 kilomètres.Bombardier a présenté un nouveau biréacteur de 10 passagers, le Challenger 350, dont les premières livraisons à Netjets sont prévues en 2014.

Le brésilien Embraer présente son Legacy 500, nouveau jet du segment intermédiaire, qui complètera sa gamme d’avions légers (Phenom 100 et 300), moyens (Legacy 600 et 650) et large cabine (Lineage 1000). 

Dassault défend d’autres arguments : son 7X, de moindre portée (plus de 11 000 km quand même), peut se poser sur plus de pistes et est réputé moins gourmand en carburant tout en offrant un cockpit de dernière génération et des commandes de vols électriques. Les prix, évidemment, sont à l’avenant : 65 millions de dollars pour le G650 et le Global 8000, une cinquantaine pour le 7X.

Sur les autres créneaux, le salon EBACE a déjà été le cadre d’annonces importantes. 

Eurocopter a présenté une version affaires (9-12 passagers) et une version VIP -6 à 8 passagers) de son nouvel hélicoptère EC175.

Quant au constructeur suisse Pilatus, spécialiste reconnu des turbopropulseurs (avions à hélices) il a annoncé sur ses terres le lancement de son premier jet, le PC-24, conçu pour atterrir sur tout type de pistes, y compris les plus courtes. 

CHALLENGES -22/05/2013 Vincent Lamigeon




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